Mustapha Benfodil est à Relizane, dans l’Oranie. Il est, cependant, originaire d’Ath Eurvah, le village du grand dramaturge Mohya (près d’Ath Yenni, en Haute-Kabylie). Après la mort de son père Mohamed-Salah Benfodil le 11 juin 1976, sa famille s’installe à Boufarik.Titulaire d’un bac Maths (1987) et d’un bac Lettres (1990), Mustapha Benfodil a d’abord entamé des études de mathématiques à l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediiène (USTHB, Bab-Ezzouar). Passionné d’astronomie, il adhère au club d’astronomie « Astrolabi » de Boufarik peu après sa création en 1981. Il voulait devenir astrophysicien, mais il déchante très vite et se lance dans des études de journalisme (Institut des Sciences de l’Information de Ben Aknoun, Alger) dont il sort major de sa promotion (1994). Habité dès sa prime enfance par la littérature, il écrit d’abord des aphorismes, de la poésie, des nouvelles, des contes, ainsi que des romans qui resteront majoritairement inédits. Ses poèmes seront publiés par à-coups dans diverses revues, essentiellement à l’étranger. Son poème « A la santé de la République ! », écrit en hommage à l’écrivain Tahar Djaout, assassiné le 26 mai 1993, lui vaut le Prix spécial du Jury lors des 5es Poésiades de Béjaïa (août 1993). En septembre 2000, il fait partie de l’une des premières fournées des toutes nouvelles éditions Barzakh chez qui il publie son premier roman : Zarta ! (Alger, septembre 2000), roman au ton impertinent et jubilatoire écrit durant son service militaire (1997-1998). Une première. En juin 2003, il publie son deuxième roman, « Les Bavardages du Seul » (Barzakh, 2003), un texte à la narration complexe, onirique et baroque qui remporte le prix du meilleur roman lors du premier Festival du Roman d’Alger (Mohammadia, 2004). En 2007, il publie son troisième roman : « Archéologie du chaos [amoureux] » (Barzakh, 2007 ; Al Dante, Marseille, 2012), un roman éclaté qui se veut une exploration de l’underground algérois et du potentiel révolutionnaire de l’art.
Mustapha Benfodil vit et travaille à Alger où il est journaliste au quotidien El Watan. Comme reporter, il s’est rendu deux fois en Irak en pleine guerre (2003-2004) comme envoyé spécial du quotidien Liberté, expérience qu’il relate dans un récit au ton très personnel : « Les six derniers jours de Baghdad – Journal d’un voyage de guerre » (Liberté – Casbah Éditions, Alger, 2003). Le 3 mai 2008, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, il a été distingué par le prix international Omar Ourtilane décerné par le journal El Khabar.
Mustapha Benfodil