Alger, El Djazaïr, ou simplement Dzayer, comme aiment l’appeler les Algériens, est l’une des perles de la Méditerranée. Nichée sur une colline abrupte, elle domine fièrement l’une des plus belles baies du monde. Fondée au IVe siècle avant J.-C. sous le nom d’Ikosim, ce n’est qu’au milieu du Xe siècle que l’actuelle Alger voit le jour, grâce à Dziri At Menad.
La ville connaît une période de grande prospérité à partir de l’époque de la régence d’Alger, devenant entre le XVIe et le début du XXe siècle, l’une des cités les plus influentes de la Méditerranée. Avant 1830, Alger se concentrait autour de la Casbah, entourée de jardins cultivés et de petits palais de villégiature, formant un ensemble harmonieux et pittoresque.
C’est durant la période coloniale que la ville commence à prendre une allure moderne, avec la construction de la ville européenne. Alger, avec son riche passé historique et ses multiples facettes, demeure une ville fascinante où chaque coin de rue raconte une histoire, où le temps semble suspendu entre tradition et modernité.
Jusqu’au Xe siècle, la ville d’Alger demeurait insignifiante. C’est le chef et souverain Ziride, Bologhine at Dziri n’at Mazghana, de la tribu amazighe des Mazghna, qui prit le contrôle de la région dans les années 970 et fonda une nouvelle ville, qu’il nomma « Dzair » en référence à la dynastie Dziri. Cette appellation est à l’origine de l’expression « Alger Ben Mazghna », dérivée de « Dzair At Mazghen », qui rend hommage à la tribu Mazghana d’où venait Bologhine At Dziri. Aujourd’hui encore, les Algériens appellent affectueusement leur capitale « Dzair » dans la langue populaire, plutôt que El Djazïr ou Alger.
Alger est une ville au passé riche et varié, témoin des nombreuses civilisations qui l’ont façonnée. Fondée initialement par les Phéniciens sous le nom d’Ikosim, elle a traversé les siècles en absorbant les influences romaines, vandales et byzantines avant de connaître une période de grande prospérité sous la régence ottomane entre le XVIe et le début du XXe siècle.
Durant cette période, la Casbah, avec ses ruelles sinueuses, ses jardins luxuriants et ses palais de villégiature, constituait le cœur vibrant de la ville. Ce n’est qu’au cours de la colonisation française, à partir de 1830, qu’Alger a commencé à se moderniser, avec la construction de la ville européenne, marquée par de larges boulevards et des bâtiments de style haussmannien.
Aujourd’hui, Alger se dresse fièrement sur sa colline, surplombant l’une des plus belles baies du monde. Chaque quartier, chaque rue raconte une histoire, mêlant tradition et modernité. Pour plonger dans l’histoire fascinante de cette ville millénaire et découvrir ses nombreux trésors cachés, cliquez ici.
Alger, la capitale de l’Algérie, est une ville au patrimoine riche et diversifié, reflet de son histoire millénaire et de ses influences culturelles multiples. Surnommée la « Blanche » en raison de la couleur éclatante de ses bâtiments, Alger se distingue par son architecture mêlant styles phénicien, romain, byzantin, arabe, ottoman et colonial français.
Le cœur historique de la ville, la Casbah, est un labyrinthe de ruelles étroites et de maisons traditionnelles, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. En contraste, les quartiers construits durant la période coloniale française affichent de larges boulevards et des bâtiments de style néo-mauresque, tels que la Grande Poste et la Basilique Notre-Dame d’Afrique.
Alger est également un centre culturel vibrant, avec de nombreux musées, parcs et espaces verts, comme le Jardin d’Essai du Hamma, qui témoignent de la richesse de son héritage naturel et artistique. Aujourd’hui, des constructions modernes comme la Grande Mosquée d’Alger viennent enrichir ce patrimoine, faisant d’Alger une ville où tradition et modernité se côtoient harmonieusement.
Parler du patrimoine architectural et urbain d’Alger, c’est embrasser une vision plurielle des époques historiques de la civilisation méditerranéenne, dont la ville est un témoin vivant à travers son histoire et les œuvres qui la qualifient. L’histoire d’Alger peut être divisée en deux grandes périodes marquantes de son patrimoine culturel, architectural et urbain.
Les Origines et la Période Précoloniale
La première période englobe les dimensions originelles d’Alger. Fondée sous le nom d’Icosium, la ville a traversé les âges en tant que cité antique, punique, numide, romaine et ziride, connaissant un destin exceptionnel durant la période de la régence ottomane. La Casbah, cœur historique d’Alger, est le témoin vivant de cette période riche et intense. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la Casbah est un labyrinthe de ruelles étroites et de maisons blanches traditionnelles, symbolisant l’architecture islamique et ottomane et offrant une plongée dans l’histoire ancienne de la ville.
La Période Coloniale et Moderne
La seconde période clé est celle de la colonisation française, où Alger se transforme en une ville moderne. Cette époque se caractérise par un mélange d’influences architecturales européennes et locales méditerranéennes. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, l’Europe est en pleine effervescence artistique et littéraire, une dynamique qui trouve à Alger un champ d’expérimentation privilégié.
L’Algérie Post-Indépendance
Après l’indépendance, Alger continue d’évoluer, intégrant des constructions modernes tout en préservant son riche patrimoine architectural. Des projets contemporains, comme la Grande Mosquée d’Alger (Djamaâ El Djazaïr), inaugurée en 2019 avec son minaret de 265 mètres, et l’Opéra d’Alger, ouvert en 2016, montrent cette volonté de combiner tradition et modernité.
Alger, véritable laboratoire d’architecture, est le reflet des multiples influences culturelles qui l’ont traversée au fil des siècles. De la Casbah antique et ottomane aux édifices coloniaux français et aux constructions modernes, chaque époque a contribué à façonner le visage unique et fascinant de cette ville méditerranéenne.
Ballade algéroise vous invite à une visite virtuelle immersive à travers les quartiers emblématiques de la ville d’Alger. Cette promenade vous transporte à travers une collection de photos anciennes et récentes, mettant en lumière les principales ruelles, immeubles, lieux de culte, palais, villas prestigieuses et autres adresses remarquables. Alger, surnommée la « Blanche », est riche d’un patrimoine architectural fascinant où se côtoient des styles variés qui retracent son histoire : mauresque, néo-mauresque, haussmannien, art déco, beaux-arts, art nouveau, et bien plus encore.
Une Ville à Découvrir à Pied
Pour découvrir pleinement Alger, rien ne vaut une promenade à pied. La ville se prête parfaitement à la flânerie, avec ses montées et descentes pittoresques qui offrent des vues imprenables et des découvertes à chaque coin de rue. Les rues d’Alger, pavées et chargées d’histoire, révèlent au promeneur attentif une richesse culturelle et architecturale unique.
Un Itinéraire Conseillé
Pour une exploration optimale, nous vous recommandons de commencer votre visite par les hauteurs de la ville, en particulier la Haute Casbah. Cette partie historique a su conserver la plupart de ses caractéristiques architecturales d’origine. Les ruelles étroites et les maisons blanches de la Casbah racontent des siècles d’histoire et de culture. Parmi les points forts à ne pas manquer :
En Route vers la Modernité
En descendant vers le centre-ville, vous traverserez des quartiers où l’empreinte coloniale française est fortement présente. Vous pourrez admirer :
Une Architecture Contemporaine
Alger ne cesse d’évoluer et d’intégrer des constructions modernes qui enrichissent son paysage architectural. Parmi les réalisations contemporaines, on trouve :
Alger, véritable laboratoire d’architecture, est le reflet des multiples influences culturelles qui l’ont traversée au fil des siècles. De la Casbah antique et ottomane aux édifices coloniaux français et aux constructions modernes, chaque époque a contribué à façonner le visage unique et fascinant de cette ville méditerranéenne. Laissez-vous emporter par cette balade virtuelle et plongez dans l’histoire et le charme de la capitale algérienne.
Nous avons sélectionné les principaux sites et monuments susceptibles de mieux vous faire connaître quelques pans de l’histoire de la ville blanche.
Surplombant la ville historique El Dzair et offrant une vue imprenable sur surplombant la baie d’Alger, le palais du Dey, l’un des plus prestigieux monuments de l’époque médiévale. Le palais est construit vers 1596. Il a servit de caserne aux janissaires, avant de devenir la résidence principale du Dey en 1817. Le lieu du célèbre coup d’éventail
Repère monumental dans le centre d’Alger, la Grande Poste est un édifice de style néo-mauresque, conjugaison de l’art algérien et l’art français.
Construite à Alger en 1910 par les architectes Jules Voinot et Marius Toudoire. Le syncrétisme architectural de la Grande Poste a donné une merveille devenue une caractéristique de la ville d’Alger. Avant le début de la construction, le site abritait une église anglicane qui se tenait sur l’emplacement d’un fort.
Si l’architecture extérieure est remarquable, l’intérieur mérite vraiment le détour. C’est plus d’un siècle durant, que les usagers du secteur de la poste, avaient les yeux littéralement rivés sur le plafond. Désormais, l’édifice va se consacrer exclusivement à ses admirateurs en devenant un musée ! Cependant, il n’oublie pas son passé puisqu’il est dédié à l’histoire de la poste et des télécommunications en Algérie.
La Grande Poste est aussi un Carrefour, un point de repère pour les rendez-vous algérois. C’est le point d’intersection de la rue Larbi-Ben-M’hidi, et de la rue El Khatabi qui mène à la place Audin, et aussi vers la Place Emir.
Le Palais des Raïs, Bastion 23 fait partie des plus importants monuments historiques de la ville d’Alger. Il représente, par ailleurs, l’un des derniers témoins qui attestent physiquement du prolongement de la Casbah vers la mer, à l’époque d’avant l’occupation française.
L’histoire du palais commence par la construction de Bordj-Ez-zoubia en 1576 par le Dey Ramdhan Pacha, et ceci afin de renforcer les moyens de défense de la basse médina. On le désigne successivement par les noms Quaâ-Essour (bas du rempart), Sebâa tbaren (les sept tavernes) et Topanet Arnaout à cause des pièces d’artillerie érigées par le raïs Mami Arnaout.
Le nom de Bastion 23 lui fut donné à la suite de la construction des remparts de la ville française. Par contre, les numéros désignant les palais (palais 16, palais 17, etc.) et les maisons des ’’pêcheurs’’ sont des attributions cadastrales datant de la même période. La seule référence historique disponible, concerne le palais 18, qui fut construit aux environs de 1750 par le raïs Arnaout Mami.
Après 1830, le palais 18 prendra la fonction de résidence du commandant du génie civil, puis de pensionnat pour jeunes filles, puis fait office de consulat des États-Unis, puis de résidence du Duc d’Aumale et enfin de bibliothèque municipale.
Grâce à la qualité des matériaux de construction, comme les rondins de bois de genévrier supportant le plafond, la circularité de son architecture, qui l’a protégé durant des siècles de l’écho des séismes tout en lui permettant un ensoleillement et une circulation optimale de l’air, ce bâti est le témoin aujourd’hui d’une splendeur passée, multiculturelle et multiconfessionnelle.
Ses céramique hollandaise, portugaise, italienne et tunisienne étaient conçues pour mettre en avant “la cohabitation des styles et des civilisations”.
Le mémorial du Martyr, sanctuaire du Martyr ou Maqam Echahid, est un monument aux morts surplombant la ville d’Alger, érigé en 1982 à l’occasion du 20 é anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (), en mémoire des chahids, les combattants de la guerre d’indépendance algérienne morts pour la libération du pays.
Le monument, d’une hauteur de 92 mètres, construit selon une maquette de l’artiste peintre Bachir Yellès qui a imaginé trois palmes stylisées représentant les trois « révolutions culturelle, agraire et industrielle», ou devant symboliser trois périodes de l’histoire de l’Algérie : la résistance à l’occupation et la colonisation, la guerre de libération nationale, le présent et le futur du pays, est composé de trois feuilles de palmier stylisées en béton qui se rejoignent à mi-hauteur (47 mètres). Les palmes soutiennent un ensemble de cinq étages parmi lesquels quatre sont réservés aux installations techniques tandis que le cinquième, surmonté d’une tourelle de style islamique d’un diamètre de 10 mètres, d’une hauteur de 25 mètres et surmontée d’un dôme de 6 mètres
El Djamâa El Kebir soit la Grande Mosquée d’Alger est une des principales mosquées d’époque médiévale en Algérie, située à l’ex Rue de la Marines.
Histoire
Construite par l’Almoravide Youssef Ibn Tachfin en 1097. Le minaret date de 1324 et fut construit par le sultan zianide de Tlemcen, Abû Tâshfîn.
La mosquée est classée avec cet ensemble au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1992 et figure sur la liste du patrimoine national algérien depuis 1967.
Architecture
Le monument est constitué de onze travées, et est surmonté de onze structures de toiture en bois que soutiennent 72 piliers. Le minbar qui date de 1097 est enjolivé de 45 panneaux floraux sculptés avec art dans le bois de cèdre. Le minaret, d’une hauteur de 15 mètres, fait partie des ailes ajoutées ou restaurées ultérieurement.Elle est construite en pierre, brique, tuile, et le bois.
Le décor intérieur est fait de céramique et de bois.
La mosquée est classée monument historique qui abrite toutes les prières civiles et officielles durant l’année. Elle a été un symbole pour la Marine Algérienne durant des siècles. C’est donc l’une des plus anciennes mosquées de la ville.
Ce monument offre cependant un havre paisible et un lieu de retraite propre au recueillement. La mosquée Jamaâ El Kébir a toujours été liée à la pérennité de l’islam amazigh
La Grande Mosquée d’Alger, la Grande Mosquée de Tlemcen et la Grande Mosquée de Nedroma sont sœurs et sont les seuls monuments de la dynastie Almoravides subsistant de nos jours.
Le théâtre national algérien est centre culturel installé dans l’ancien opéra d’Alger. Cet établissement de spectacle occupe une superficie pratique de 6411 mètres carrés, répartis sur quatre étages, dispose d’une capacité de 750 places.
Le théâtre, qui devait au début être construit au niveau de l’actuelle Place des Martyrs, fut édifié sur le terrain d’une ancienne caserne des gardes turcs. Construit dans un style néo-baroque dont les travaux ont commencé en 1850 selon les plans des architectes Chasseriez et Justin Pansard, c’est trois ans plus tard, qu’il a été Inauguré.
En 1882, l’édifice a été ravagé par un incendie, les murs extérieurs furent épargnés. Il a été reconstruit et agrandi l’année suivante.
À partir de l’indépendance, la production s’est tournée massivement vers le théâtre en prose, le théâtre devenant le Théâtre national algérien (TNA) en vertu d’un décret du 8 janvier 1963.
Le théâtre national le nom du grand dramaturge algérien Mahieddine Bachtarzi l’un des ténors du théâtre algérien.
Jamaa al-Jdid est une des mosquées historiques d’Alger. Elle est située dans le quartier de la basse Casbah. Elle a été construite en 1660 par le Dey Mustapha Pacha dans le style mauresque. Il a aussi le surnom de Mosquée de la Pêcherie (Djamâa El-Houatine) grâce a sa proximité avec la mer.
Cette mosquée est construite en pierre, marbre, brique et plâtre. Le décor intérieur est fait de céramique et de bois.
Jamaa al-Jdid est l’un des édifices les plus importants de la période ottomane, est encore aujourd’hui le grand temple hanafite. Certaines de ses formes évoquent l’art byzantin. Elle aurait été conçue par le maître d’œuvre musulman al-Hâjj Habîb qui se conforma aux modèles ottomans, et non comme le raconte la légende par un esclave chrétien qui aurait marqué cette mosquée du symbole de sa foi.
Son plan est basilical, ses trois nefs perpendiculaires au mur de la qibla sont coupées par cinq travées. L’usage des pendentifs évoque les coupoles d’Istanbul. La coupole est circonscrite aux quatre angles par les couplettes ovoïdes des nefs latérales, qui reposent sur un tambour octogonale et quatre pendentifs. Les arcs de cloître ont pu être ici préférés aux coupoles car les espaces à couvrir étaient rectangulaires et non carrés.
La partie inférieure est ornée de carreaux de céramique encadrés par deux plinthes de marbre. Le magnifique minbar en marbre, fabriqué en Italie, provient de la mosquée al-Sayyida détruite en 1832, qui se trouvait non loin de là, en face de l’entrée principale de la résidence du Dey .
Le Musée National d'Art Moderne et Contemporain d'Alger, affectueusement surnommé le MAMA, est l'une des plus belle réalisations culturelles depuis l'Indépendance de l'Algérie. Il a été inauguré le 1er décembre 2007 par Madame Khalida TOUMI, ministre de la culture, à la faveur de l'événement « Alger, capitale de la culture arabe ».
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