Écrivain, musicien, romancier, dramaturge qui se définit comme un artiste francophone.
Né à : Alger , le 17/08/1951 (Tizi Rached, TIZIOUZOU)
Mort à : Paris , le 16/04/2019
Diplômé de littérature anglaise à l’université d’Alger
Dès 1955, en pleine guerre d’Algérie, Aziz Chouaki rejoint la capitale avec sa mère institutrice. Profondément marqué par l’abandon de son père, il se réfugie dans les livres. Il est élevé au carrefour de 2 langues (le Kabyle et le Français).
C’est en fouinant dans la bibliothèque de la caserne, qu’il découvre la littérature française classique. À sa sortie, en 1977, il se met à écrire. En 1983, il publie à compte d’auteur un recueil de nouvelles et de poèmes au style très particulier : Argo (Le diadème était maudit, Feux et Encres, Intronisant fatal le venin, Le Serpent vénérant royal, Fiel et Science, Le siècle était bien funeste).
Après des études de lettres anglaises à la Université d’Alger, il entame un magister sur Ulysse de James Joyce.
Parallèlement à ce cursus universitaire, il se frotte dès 17 ans à la musique. Rapidement professionnel, il devient un acteur majeur du milieu rock algérois, bien loin du circuit traditionnel. Guitariste héritier des traditions musicales Pied-noir, il écume les cabarets de la côte algéroise en jouant autant le répertoire des Beatles, de Jimi Hendrix que de Wes Montgomery. La musique va durablement marquer sa démarche d’auteur.
En 1988, sur fond d’islamisme radical, l’Algérie est le théâtre d’émeutes populaires. Durant cette période, Aziz Chouaki signe chaque semaine dans le Nouvel Hebdo des « Nouvelles sulfureuses » qui mettent en scène autant le FLN que les islamistes. Des menaces de mort le persuadent de quitter le pays définitivement le 11 janvier 1991.
Dans ses romans, ( Baya, l’Etoile d’Alger, Aigle, Arobase) de même que dans ses pièces, ( El Maestro, l’Arrêt de Bus, Une Virée, etc) Aziz Chouaki se distingue par son point de vue sur l’état du monde, à la fois très cynique sur le fond, il cisèle la forme, travaillant le vivant, traquant l’humour au cœur même du drame.
Son théâtre est aujourd’hui fréquemment monté en France. Il se fera connaître par Les Oranges, texte monté de très nombreuses fois à ce jour.